Ici, les futurs habitants recherchaient un projet architectural discret, sans ornements ostentatoires, faits de murs hauts et sans fenêtres donnant directement sur l'extérieur. Le tout pour se sentir en sécurité après avoir été victimes d’un cambriolage. 

La maison a ainsi été conçue tel un lieu de recueillement, à l’image d’un couvent en quelque sorte où la spiritualité se veut prédominante. Elle est organisée autour d'une séquence de cours, chacune étant accompagnée d'un espace couvert par une voûte en berceau brouillant dès lors les limites de la toiture et adoucissant la lumière.  Comme un clin d'œil aux nombreuses églises baroques de la ville…

Une architecture sobre et simple, en somme, qui semble défier la complexité et l'éclectisme des constructions environnantes. Un contraste non destiné à s'imposer sur son environnement, au contraire, la bâtisse se présente comme une toile vierge, un espace ouvert à l'appropriation et à la personnalisation. La simplicité des lieux n’est donc pas une limitation, mais plutôt une invitation à la créativité et à l'expérimentation.

La maison, située à Morelia, prend place dans un quartier où les premières constructions modernes de de la ville ont été érigées et où chaque propriétaire les ont personnalisées, créant ainsi un mélange éclectique. Bien que visuellement détonante, la nouvelle demeure devient un catalyseur de futures transformations grâce à sa sobriété qui invite à l'expression individuelle. Comme une manière de perpétuer la tradition du quartier, tout en s'ouvrant à de nouvelles possibilités d'évolution.

 

Visuels © : Cesar Bejar



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