La ville de Séoul vient de lancer le projet Hangang Art Park. Les quatre artistes sélectionnés peuvent alors exposer leurs œuvres dans les parcs longeant la rivière Han, très appréciés des familles coréennes. Le thème de cette année : « Suim » – traduisible par « reposer » – a été interprété par le designer coréen Jiyoun Kim en une série de 24 tabourets nommée Dokkaebi.

Le terme « Dokkaebi » appartient au folklore coréen et désigne un esprit, ou parfois une créature imaginaire, comparable aux trolls nordiques. Malgré un visage malfaisant, il se caractérise par son impartialité, en punissant les personnes mauvaises et bénissant celles qui font le bien. Et son habitat, qui est souvent la forêt, rejoint celui de l'œuvre de notre artiste.

« Au même titre que le Dokkaebi manipule et change son apparence, les vingt-quatre tabourets s'immiscent naturellement dans leur environnement. » Jiyoun Kim

Ce sont ainsi vingt-quatre tabourets arborant huit coloris différents que propose Jiyoun Kim. Réalisé en acier inoxydable, ces objets cylindriques se composent de deux parties : la première, en revêtement miroir, reflète son environnement et s'y camoufle donc ; la seconde constitue l'assise du tabouret et se caractérise par un coloris représentatif de chaque saison : du marron jusqu'au beige pour l'automne, du bleu givre pour l'hiver ou encore du jaune pour le soleil estival. Une composition qui crée une illusion de flottement de la zone supérieure.

Une série de tabourets malheureusement pas indisponible à la vente, mais qui sublimera le parc où il s'installe et son atmosphère de folklore fantastique, qui accueillera peut-être même un Dokkaebi un peu trop fatigué, voulant se reposer à l'ombre des pins.

Photographies/Illustrations : Jiyoun Kim Studio

Pour en savoir plus, visitez le site de Jiyoun Kim Studio

 

 



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