Studio Nendo : Jellyfish vase À l'occasion du Salone del Mobile 2017, le showroom Jill Sanders présentait l'exposition « Nendo : Invisibles outlines » réunissant les seize dernières créations de l'agence japonaise du même nom. Parmi elles, Jellyfish vase, une installation tant aquatique que poétique où des vases translucides extra-fins en silicone dansent au rythme d'un flot nonchalant. Immersion dans l'univers nendo, aka Oki Sato.En 2016, Nendo avait déjà enchanté le Salone del Mobile avec une œuvre originale et décalée inspirée de bandes dessinées, positionnées dans un typique cloître milanais avec fresques et colonnades ; jouant avec les époques et les contrastes, non sans espièglerie. Cette année, l'agence de design japonaise revient avec « Nendo : Invisibles outlines », cette fois présentée en intérieur, dans le showroom de la créatrice Jill Sanders avec qui elle collabore pour la création de vêtements.Dans le bâtiment de trois étages situé à deux pas du château de Milan, le Studio nendo livre donc seize installations reprenant le thème des contours, des lignes, des pleins et des vides. Derrière ces œuvres semblant défier la pesanteur transparaît l'idée que grâce aux contours l'invisible peut être palpable.Au détour d'un passage étroit de l'espace d'exposition entièrement revêtu de blanc, Oki Sato et son équipe révèlent Jellyfish vase, un assemblage de six fleurs et de 30 vases en silicone de dimensions différentes dans un aquarium de 1,8 mètre de longueur rempli d'eau disposé à hauteur d'œil et entouré d'une bande de miroirs, flouant un peu plus les limites entre intérieur et extérieur, aérien et aquatique. Ces délicats objets y ondulent subtilement en rythme décalé : pas suffisamment pour faire des vagues mais assez pour emporter le visiteur dans un spectacle hypnotique et sensible. Nous sommes ici à la frontière entre art et en design.L'installation Jellyfish vase, ou « vase méduse » en français, reprend le terme de vase, sans pour autant en avoir totalement la fonction puisque l'eau est ici omniprésente, jusqu'à la couleur bleu dégradé de ces réceptacles. Leur malléabilité entre en résonnance avec le mot nendo, qui signifie « pâte à modeler » en japonais. Un terme subtilement choisi par Oki Sato pour son adaptabilité et le changement de forme auquel il renvoie.Le Studio aime ainsi à jouer avec les échelles et les effets, et le sens même des objets : le contenant devient contenu, et le contenu contenant. Finalement nendo est un peu l'une de ces structures : polymorphe et insaisissable en même temps.« Giving people a small " ! " moment. There are so many small " ! " moments hidden in our everyday. But we don't recognize them. and even when we do recognize them,we tend to unconsciously reset our minds and forget what we've seen. But we believe these small " ! " moments are what make our days so interesting, so rich. (...) That's nendo's job », Studio nendo. Photographies : Akihiro YoshidaPour en savoir plus, visitez le site de nendo Précédent Suivant