Après trois années de fermeture, le 17 décembre 2022, le Musée des Beaux-Arts de Charleroi se déploie dans un nouvel écrin au cœur des anciennes écuries Defeld. Bâtiment de caractère de 2080m2 sur trois niveaux, cette nouvelle enveloppe permet de remettre la lumière sur la richesse des collections communales avec un espace d’exposition permanent et un nouveau programme d’expositions temporaires. Projet résolument ambitieux, cette nouvelle aventure artistique s’inscrit dans la continuité du renouvellement urbanistique et architectural de la Ville. 

Inauguré, à l’origine, le 20 septembre 1980, le Musée des Beaux-Arts a occupé jusqu’en 2007 le deuxième étage de l’Hôtel de Ville de Charleroi, et ensuite, les salles d’exposition du Palais des Beaux-Arts. Dès le 17 décembre 2022, il rejoint ce bâtiment historique, entièrement réaménagé. 

Le Musée des Beaux-Arts propose de présenter en moyenne une centaine de pièces issues des collections communales qu’il gère et qui comptent désormais au total près de 5000 numéros d’inventaire. Au fil d’approches et de thématiques diverses, la mise en regard - sur un mode mobile et dynamique - d’œuvres anciennes et contemporaines y rendra lisible une politique de collecte qui constitue le fondement de la construction de son patrimoine. 

Le projet d’aménagement global du Musée des Beaux-Arts, conçu par le bureau belge Goffart Polomé Architectes, vise l’expression d’une identité forte dans son rapport au contexte territorial et au contexte culturel et historique. 

Afin de profiter de la haute visibilité du lieu dans la ville sans se retrouver à l’ombre de la tour de police, l’entrée principale publique du musée est aménagée sur le boulevard Mayence, ce qui permet au Musée d’acquérir son identité propre. 

Cette nouvelle façade pignon garantit la visibilité et la promotion de l’activité culturelle alors que l’esplanade conserve son statut de parvis de tour. Elle n’en est pas moins activée par les relations visuelles que l’on peut avoir avec l’agora culturelle où œuvres s’exposent et visiteurs déambulent. Par ailleurs, la façade-pignon constitue le portail d’accès à la manière d’un narthex, un espace intermédiaire marquant la différence de statut entre ces deux lieux publics que sont le trottoir et l’agora culturelle.

 

Visuels © : Goffart Polomé Architectes, Johan Muyle, Dupuis 2022

 



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