À Tulum, dans la péninsule mexicaine du Yucatan plus connue pour ses plages de sable fin et ses vestiges maya que pour ses centres culturels contemporains, l'architecte et entrepreneur Jorge Eduardo Neira Sterkel imagine Azulik, un complexe hôtelier de luxe qu'il agrémente de l'IK Lab, une galerie d'art avant-gardiste inspirée de la jungle alentour. Ou quand les murs deviennent eux-mêmes œuvre d'art...

Erigé en partenariat avec Santiago Rumney Guggenheim, arrière-petit-fils de l'illustre Peggy Guggenheim, le projet puise dans l'histoire particulière du Yucatan, chargée de cultes et d'énergie. Ainsi, le trajet jusqu'à la galerie relève du voyage initiatique, obligeant les visiteurs à traverser une rivière dans la jungle avant de s'engouffrer dans le tunnel courbe menant à l'espace d'exposition.

Culminant à 4 mètres de haut, l'édifice est imaginé comme un dôme ouvert sur l'extérieur dont les perspectives et les matériaux offrent aux spectateurs une impression d'infini. L'ensemble bénéficie d'une structure en ciment et en bois local, réalisée à partir de trois troncs feuillus aux variations irrégulières. L'auvent, surplombant la surface d'exhibition, est formé à partir de branchages dont la disposition évoque celle des feuilles. Cette enveloppe filtrant la lumière est également percée de fenêtres rondes laissant largement apparaître les bujecos extérieurs, arbres dont le bois est également utilisé pour les revêtements du sol.

La grande présence du béton brut, quant à elle, évoque à lui seul l'univers du white cube, de la galerie contemporaine et appelle les artistes à venir orner cette surface lisse et neutre.

Une pause dans le temps que seuls l'art et l'architecture arrivent à faire naître.

Photographies : Ik Lab



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