Richter Architectes et Associés : Centre de consultations et de soins Installé dans la ZAC dite des Hauts de Queuleu, à Metz (57), un édifice tout de verre, de métal et de béton accueille un nouveau centre de consultations et de soins. Une réalisation livrée en 2017 par l'agence Richter Architectes et Associés, conçue comme un cocon dans une armure, afin de protéger au mieux ses usagers, des adultes et des enfants à la santé mentale fragile.Pour un maître d'œuvre, concevoir un pôle de soins, quelle que soit sa nature, s'accompagne souvent d'un paradoxe difficile à résoudre : comment procurer un sentiment de sécurité aux occupants sans pour autant les couper de l'extérieur ? Comment protéger leur intimité sans les inviter au repli ? Une problématique à laquelle l'agence Richter Architectes et Associés n'a pas échappé en répondant à la commande de l'hôpital du Jury pour imaginer les locaux communs du centre de santé mentale pour adultes Paul Langevin et du centre psychothérapique pour enfants Winnicott. Un dilemme exacerbé par le cahier des charges qui impliquait « d'éviter les contacts entre patients jeunes et âgés », précisent les concepteurs.Afin de répondre à cet impératif, les architectes ont fait le choix de réinterpréter la typologie du cloître. La réalisation consiste ainsi en une enceinte structurelle en béton, percée de multiples ouvertures et dans laquelle est inséré un pavé de verre et de métal anodisé, lui-même découpé pour accueillir six patios, terrasses et cours. Des bulles d'air bienvenues, permettant de connecter les patients à l'environnement – la parcelle étant relativement arborée –, tout en ménageant la distance nécessaire entre les petits et les grands occupants.Dedans comme dehors, l'établissement de consultations et de soins témoigne de l'effort des architectes pour donner naissance à un projet chaleureux à l'identité marquée. À l'intérieur, aménagements en bois clair et résine rosée au sol confèrent une atmosphère reposante, propice à la convalescence. À l'extérieur, la coque de béton est quant à elle certes laissée brute, mais surtout retravaillée par l'artiste-peintre Grégoire Hespel, qui, « découvrant la composition de ce matériau, a choisi d'en révéler la nature, de l'attaquer, fraîchement décoffré, pour faire apparaître ses granulats, en surface ou en profondeur, le rendre rugueux, voire de le percer », développent les maîtres d'œuvre, également ravis d'observer la facilité avec laquelle leurs clients et les patients « se sont appropriés le projet ».Pour en savoir plus, visitez le site de Richter Architectes et AssociésPhotographies : Luc Boegly Précédent Suivant