A l'approche du tournoi de Roland-Garros, le projet d'extension du stade vient de recevoir un avis favorable rendu par le cabinet Egis et présenté lundi 18 mai à la Mairie de Paris qui avait demandé l'étude d'une alternative au projet de la Fédération française de tennis (FFT).

Ce rapport d'expert a été commandé au cabinet Egis par la FFT sous la pression politique des conseillers de Paris, des associations de riverains du 16ème arrondissement et de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royale. Ceux-ci dénoncent la construction de trois nouveaux courts en terre battue qui entraînerait la destruction des serres de la porte d'Auteuil. Les associations soutiennent un projet alternatif reposant sur la couverture de 145 mètres de l'Autoroute A13 qui borde le stade.

L'étude relativise les surcoûts annoncés par la FFT puisqu'en réalité, le projet alternatif couterait 48 millions d'euros supplémentaires et non pas 68. Mais cette somme reste un enjeu important pour lequel il faudra trouver des fonds. En outre, la couverture de l'A13 entraînerait un retard de 5 ans. Le doublement du bilan Carbone que la construction de 11.000 m2 supplémentaires augurerait est aussi visé par le rapport. Enfin, le nombre de portes d'entrée passerait de 5 à 2 et le cheminement des visiteurs dans l'enceinte du stade serait compliqué.

Néanmoins, les experts d'Egis reconnaissent que le projet alternatif est réaliste et que le programme de la FFT serait respecté "dans les grandes lignes", avec notamment l'augmentation de 5,5 % de la capacité d'accueil du stade. "Si ce projet est techniquement faisable, ses impacts négatifs restent importants et il ne répond pas à des objectifs fonctionnels majeurs de la FFT", conclut le rapport.
La FFT a évalué à 340 millions d'euros le coût de son chantier.



Book des Lauréats des MIAW

 
CouvBookSITE 

d'architectures en kiosque

couv dec 2024STE