Nelly Rodi : Projections inspirantes du bois pour le CNDB Toujours soucieux d’intégrer les subtilités de l’environnement sociétal dans son action, le CNDB, tout comme les acteurs de la filière forêt-bois française, est particulièrement attentif aux évolutions sculptant le monde de demain. Focus sur sa collaboration avec Nelly Rodi.Le CNDB engage un dialogue constant avec des professionnels de domaines d’expertise variés pour consolider sa trajectoire et anticiper le cadre dans lequel les acteurs de la filière et le bois progressent. Pour faire émerger des lignes stratégiques cohérentes et efficientes, il est, à ce titre, indispensable de s’interroger sur l’usage que l’individu fera du bois, quel rapport entretiendra-t-il avec, comment chacun insérera le matériau dans son habitat. Afin de dessiner les premières lignes de réponses sur les tendances émergentes relatives au bois, le CNDB a fait appel aux compétences inspirantes de Vincent Grégoire, chasseur de tendances de l’agence de conseil en stratégie Nelly Rodi. Reposant sur du social listening et un regard acéré sur la société, Vincent Grégoire propose une macroanalyse pertinente laissant entrevoir quatre « sociostyles » majeurs. De la résistance à la quête en passant par la résilience en 2021, quatre grandes postures se dessinent : la revanche, le ralliement, la régénération et la réparation. L’identification de ces quatre grandes postures laisse entrevoir le profil détaillé des grandes familles de consommateurs et, de fait, de leur approche différenciée du bois dans l’habitat. « Il n’y a pas une tendance, il y a des bois ! C’est un état d’esprit. Il serait restrictif de se cantonner à une catégorisation socioprofessionnelle, notre approche se nourrit de l’ensemble des valeurs constituant le spectre de notre société pour faire émerger une colonne vertébrale de comportements et les publics s’y rattachant », explique d’ailleurs Vincent Grégoire. Derrière la posture de revanche s’affirment sans complexe les kiffers. Après des mois de frustrations liées au contexte sanitaire, les kiffers sont à la recherche d’une nouvelle normalité dans laquelle ils peuvent s’exprimer librement. À leur image, la maison des kiffers s’envisage comme un lieu de liberté exubérante invitant à l’inspiration. Le bois devient ici fantaisie, augmenté et connecté. L’année 2021 est bel et bien l’année de la résilience, si les kiffers trépignent d’envie et se lâchent sans retenue, d’autres optent pour une posture de ralliement. Leur épanouissement passe en effet par l’expression offensive de leur indépendance. Position disruptive, indépendance affichée, leur maison est un refuge qui se démarque par son confort et sa sérénité. Écrin alliant protection, technicité et éléments ostentatoires, le matériau bois s’y affiche alors sublimé, brûlé, pétrifié. Les « exhausteurs », quant à eux, tendent indubitablement à se régénérer eux-mêmes par leurs actions positives envers l’environnement. Affirmation écologique modérée, adeptes de la RSE, ils fusionnent le naturel à la technologie pour trouver des solutions optimales et durables dans leur habitat. Bien-être et bienveillance, la maison cocon de l’écologiste technophile se pare de matériaux naturels et biosourcés. Le sociostyle le plus philanthrope est le « réparateur ». Ancré dans son environnement proche et ambassadeur des circuits courts, il se définit comme le hippie nouvelle génération : il use, détourne, combine et recycle les matériaux à sa disposition. Décomplexé et attaché à la collaboration, le « réparateur » s’érige un habitat modulable composé de matériaux hétérogènes. Véritable tableau pédagogique de la réemployabilité et de la richesse des savoir-faire d’artisans locaux, la maison du « réparateur » expose le matériau bois sous toutes ses formes : recyclé, cassé, recollé, etc. Pour en savoir plus, visitez le site et les réseaux sociaux du CNDB.Visuels : © Jérôme Basset, Julien Lanoo_PNCB2020, Agence Karawitz / CNDBLa rédaction Précédent Suivant