ESADSE : Stefania Depuis hier, et ce jusqu'au 24 avril prochain, le quotidien des Stéphanois est rythmé par la Biennale Internationale de Design de Saint Etienne (42). Proposant une multitude d'expositions imaginées sur le thème des terrains d'entente, l'évènement est une mine d'or associant designers confirmés et talents prometteurs. Parmi eux, les étudiants de l'ESADSE se sont démarqués en élaborant la ville de demain. Zoom sur une vision unique de la cité.Entre exposition et expérience sensible, Stefania est une ville utopique où la délimitation entre orient et occident n'existe plus. Régit par une temporalité vibrante, la métropole vit en accéléré, changeant de visage au rythme des heures : lorsqu'un an s'écoule à Stefania, c'est une journée qui s'est passée dans notre monde. Une biennale tous les deux jours, une coupe du monde tous les quatre jours et une quantité d'évènements et de manifestations qui ravissent les nombreux visiteurs de cette ville du futur.« Stefania est une agora de la création de demain. » Olivier Lellouche, scénographe de Stefania et enseignant à l'ESADSE.Composé de 12 bâtiments et d'une place publique réalisés par les étudiants de l'Ecole supérieure d'Art et Design de Saint Etienne, l'ensemble – inspiré des modèles urbains européens et chinois –, est investi par les élèves qui deviennent tour à tour serveurs, prêcheurs, patrons de boîte de nuit ou pompistes, faisant de ce lieu une exposition vivante où chacune des structures a sa propre histoire, définie par les œuvres. Les travaux affichés sur les parois en bois – provenant des pépinières locales –, ont été conçues par des pensionnaires de 28 écoles européennes et asiatiques. Associant ainsi les villes de Pékin, Shanghai, Hangzhou, Shenzhen, Xian, Wuhan, Londres, Dijon, Brest, Strasbourg, Lyon, Nantes, Bordeaux ou encore Annecy, le concept réunit des métropoles aux cultures diverses dans un terrain d'entente neutre et ludique, agissant comme un réunion harmonieuse de moments et d'instants et non comme une nature morte purement contemplative. Stefania amuse, documente, enchante et donne matière à réfléchir sans distinction de visiteurs. Ainsi, amateurs ou professionnels du design apprécient le projet à leur manière, selon les différentes clés de lecture proposées.L'initiative s'inscrit dans une année charnière du monde de l'architecture et de la création en générale : le centenaire du Bauhaus, modèle d'enseignement idéaliste et pluridisciplinaire qui revit ici avec fraîcheur, dans une thématique sociale plus que jamais encrée dans l'actualité.Stefania serait-elle la ville des possibles ?Pour en savoir plus, visitez le site de l'ESADSE et de la Biennale Internationale de Design de Saint EtiennePhotographies : Olivier Lellouche, Biennale de Saint Etienne et ESADSE Précédent Suivant