Dante – Goods and Bads : Affection Sérieuse Une histoire d'amour, avec un grand A, le travail du designer ? Avec ou sans majuscule, c'est en tout cas la piste explorée l'équipe de créateurs de la maison Dante – Goods and Bads pour leur collection 2018/2019. Une ligne épurée qui témoigne de la relation qu'entretiennent les artistes avec leurs réalisations, sans chichi ni eau de rose : en deux mots, une Affection Sérieuse.À la fois irréprochable et insolent, l'éditeur de design Dante – Goods and Bads fait partie de ces maisons montantes qui nous rappellent l'audace des premiers de la classe, petits génies humbles en même temps si talentueux que leur travail exaspère autant qu'il fascine. Une réaction ambivalente qui, quand on y réfléchit un peu, n'a rien de très surprenant, puisque le duo fondateur formé par Aylin Langreuter et Christophe de la Fontaine s'amuse à jouer des paradoxes. Elle est artiste ; il est designer industriel ; ensemble, ils éditent leurs propres produits là où d'autres font appel à une société extérieure, suscitant indifféremment exaltation comme rejet à travers chacune de leurs pièces de mobilier.Dernière-née de Dante – Goods and Bads, Affection Sérieuse est une exploration du « mécanisme de création lui-même, et du réseau d'émotions qui l'accompagne. (...) C'est un processus marqué par la séparation, par la suppression du superflu. (...) C'est envoyer nos courageux petits objets dans le grand monde et les laisser se défendre seuls », expliquent les concepteurs pour raconter la vingtaine de paravent, miroir ou encore desserte qui composent la collection.Une quête de l'essentiel non sans élégance et qu'il est possible de découvrir jusqu'au 18 novembre au Luxembourg dans la boutique Paul Smith, qui a accepté « d'adopter » les créations de l'équipe menée par Aylin Langreuter et Christophe de la Fontaine dans le cadre de la biennale Design City. Enième preuve que Dante n'a pas fini de nous surprendre, (pour l'instant) en bien, comme (un jour peut-être) en mal...Pour en savoir plus, visitez le site de Dante – Goods and Bads et de Design City Photographies : Katarina Ćirković Précédent Suivant