Les œuvres de François Morellet et César à l'École du Louvre inaugurées par Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture Dans le prolongement du projet « École du Louvre 2021-2022 » qui a reconfiguré ses espaces et inauguré la présence de l’art contemporain au sein de l’établissement, l’École du Louvre accueille avec la nouvelle année, et grâce à une nouvelle donation de Majid Boustany, deux oeuvres exceptionnelles dans son grand hall Jaujard : une installation de François Morellet* et une sculpture de César**. Deux œuvres iconiques qui dialoguent désormais avec le lieu et son histoire, et accompagneront élèves, auditeurs, enseignants et chercheurs dans leurs parcours à l’École du Louvre.François Morellet (1926-2016) est un artiste autodidacte et prolifique, à la fois peintre, sculpteur et créateur d’installations, ayant développé une approche radicale de l’abstraction géométrique au cours d’une carrière parcourant plus de six décennies. Ses œuvres questionnent la perception visuelle du spectateur et défient le champ physique du tableau. Il a œuvré au démantèlement des hiérarchies traditionnelles en incorporant dans son travail l’acier, les tubes néon, le fer, le ruban adhésif, des grillages métalliques et le bois, laissant la part belle au hasard. À ce titre, le nombre π (Pi) et l’annuaire téléphonique comptent parmi les plus grandes sources d’inspiration de l’artiste, lui servant de prétexte pour développer des œuvres basées sur des séries de chiffres aléatoires et provoquant toutes sortes de possibilités dans leur continuité infinie.Au début des années 1960, Morellet est l’un des premiers artistes à explorer les possibilités de la lumière artificielle et du tube néon, un médium de prédilection qu’il continuera à expérimenter tout au long de sa carrière. Si les premiers néons développés dans le cadre des activités du Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV) explorent des combinaisons de séquences lumineuses se déroulant dans le temps, Morellet abandonne progressivement les supports traditionnels pour fixer directement aux murs des tubes néons statiques, choisissant de les faire jouer avec l’espace et l’architecture environnante plutôt qu’avec le temps. * π baroco n°2 bleu, 1=45° (angles du même côté), 7 éléments, (2001) composition de néons bleus** La Marseillaise (1997) Visuels © : Estate MORELLET, Fondation César, Francis Bacon MB Art Foundation, Majid Boustany Précédent Suivant