James Brittain : Habitat 67 Plus de 50 ans après sa réalisation, le complexe d'habitation canadien Habitat 67 continue de fasciner ; notamment le photographe James Brittain qui capture les 365 unités préfabriquées en béton composant l'ouvrage imaginé dans les années 1960 par l'architecte Moshe Safdi. Au-delà de l'impressionnant ensemble, c'est le quotidien de ses centaines d'habitants qu'on découvre ici.Il y a un an, le Centre de design de l'Université du Québec de Montréal (UQAM) lançait une immense rétrospective afin de rendre hommage à ce qui est aujourd'hui une construction indissociable du patrimoine québécois : l'Habitat 67. Une exposition monumentale qui, à travers des prises de vues vériées – récentes ou d'époque –, célébrait la silhouette unique du grand collectif.Une initiative qui a inspiré l'artiste anglo-québécois James Brittain qui, plutôt que de figer sur papier glacé une énième fois les formes géométriques dominant le fleuve Saint-Laurent, décide de s'aventurer derrière ses murs. Il aura fallu douze mois de labeur, de porte-à-porte et de rencontres avec les résidents et le personnel d'entretien de l'ensemble pour arriver à ce résultat, qui n'est pas sans rappeler la vocation sociale du projet désirée par Safdie.« Les idées fondamentales initialement lancées à Habitat 67 sont encore très pertinentes aujourd'hui : créer un logement efficace et avec une abondance de lumière naturelle et d'espaces extérieurs dans une ville à forte densité, tout en conservant une densité similaire à une tour traditionnelle. » James Brittain, photographeUn programme humaniste parfois oublié au profit de l'architecture brutaliste, mais qui renaît aujourd'hui derrière l'appareil de Brittain, nous faisant découvrir les visages et les intérieurs de ceux qui font vivre le complexe. Intégrée à une série plus large – et toujours en cours –, mettant en lumière l'architecture canadienne, ces prises de vue remettent en valeur l'une des principales caractéristiques du bâti : l'humain.Une série novatrice, à l'image de la réalisation à laquelle elle rend hommage.Pour en savoir plus, visitez le site de James BrittainPhotographies : James Brittain Précédent Suivant