Le musée du Louvre accueille une exposition consacrée à Hubert Robert (1733 – 1808), peintre visionnaire passionné de ruines, de paysages et d’imaginaire poétique. Hubert Robert fut peintre, philosophe, paysagiste, architecte, maître d’œuvre ou encore historien : un homme des Lumières, brillant et inspiré, à l’infinie curiosité.

 L’expositon monographique regroupe un ensemble exceptionnel et varié de 140 œuvres (dessins, peintures, esquisses, gravures, mobilier) que comptent les départements de Peintures et des Arts Graphiques du musée du Louvre, complétées par des prêts en provenance de Russie, des Etats Unis, du musée Carnavalet ou encore des Beaux-Arts de Valence, qui conserve de très nombreux dessins de l’artiste.

Sans cesse en quête de nouveaux espaces d’investigations, Hubert Robert exerça à Rome, au milieu du XVIIIe siècle, en pleine fièvre antiquaire. Il rentre à Paris et est reçu en 1766 au sein de l’Académie royale de peinture et de sculpture, comme "peintre d’architecture". Célébré par les plus grands, il intègre la cour de France et y réalisa de spectaculaires décors. Son chemin le mena au sein des cercles les plus brillants de son temps, où il croisa la route des grands créateurs de l’époque, tels Pannini, Piranèse ou Denis Diderot, de grands architectes novateurs, mais aussi des peintres, tels Fragonard, Elisabeth Vigée-Lebrun et Jacques-Louis David. Il acheva sa brillante carrière en conservateur du tout récent Muséum spécial des Arts, futur musée du Louvre.

La prolifique production d’Hubert Robert se démarque par un profond éclectisme, sans être dénuée de cohérence. Il multiplia les genres, du paysage poétique aux vues urbaines à la topographie inventive, des études archéologiques aux décors paysagers de Versailles et Méréville, des pièces de mobilier (laiterie de Rambouillet ) aux ensembles décoratifs dont la célèbre série des Antiquités de la France, peinte pour le château de Fontainebleau.

L’art pictural d'Hubert Robert témoigne d’un rapport particulier avec l’architecture. Durant ses années de formation à Rome, l’architecture subit une évolution considérable sous l’influence d’un créateur génial qui l’aborde avec des moyens proprement picturaux : Giovanni Battista Piranesi. Le graveur vénitien est immédiatement imité par les jeunes architectes européens, qui privilégient désormais des effets de cadrage et d’oppositions entre ombres et lumière. Les œuvres d’Hubert Robert puisent ainsi dans un répertoire fait de perspectives vertigineuses, d’éclairages contrastés et d’effets d’empilement volumétriques parfois irréalistes.

Hubert Robert, 1733-1808, Un peintre visionnaire, Musée du Louvre, Paris (1er), du 9 mars au 30 mai 2016, tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi, nocturnes les mercredi et vendredi jusqu'à 21h45, 15€.

Pour en savoir plus consultez le site du musée du Louvre

Illustrations :
0. Hubert Robert, Le Port de Rome, orné de différents monuments d’architecture antique et moderne dit aussi Le Port de Ripetta. 1766. Huile sur toile. H. 119; l. 145 cm. Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, dépôt du département des Peintures du musée du Louvre
1. Hubert Robert, Vue de la Grande Galerie du Louvre en ruine. Huile sur toile. H. 114; l. 146 cm. Musée du Louvre
2. Hubert Robert, Projet pour la Transformation de la Grande Galerie. 1796. Huile sur toile. H. 113; l. 143 cm. Musée du Louvre
3. Hubert Robert, Le Pont du Gard, qui servait autrefois d’aqueduc pour porter les eaux à Nîmes.1787. Huile sur toile. H. 242; l. 242 cm. Musée du Louvre
5. Elisabeth Louise Vigée-Lebrun, Hubert Robert, 1788. Huile sur panneau de chêne. Musée du Louvre 



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