La pouponnière départementale du Calvados accueille depuis 1985 des enfants de 0 à 6 ans ne pouvant rester avec leur famille. Elle héberge chaque année une soixantaine d’enfants en grande difficulté. Désormais désuète et inadaptée, la structure, gérée par la Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille du Calvados (MDEFC), nécessitait d’être relocalisée dans un nouvel établissement.

Située à Fleury-sur-Orne, en périphérie de Caen, la Pouponnière s’étend sur 2 650 m². Les exigences fonctionnelles des différentes entités ont conduit à répartir l’ensemble des surfaces en trois bâtiments : un bâtiment technique contenant les divers ateliers, un bâtiment logistique accueillant d’un côté tous les services administratifs, les services médicaux, et les services d’accueil parental, et de l’autre, les services de lingerie et de restauration. Et pour finir, un bâtiment regroupant les lieux de vie des enfants.

L’accès imposé à l’angle sud-est de la parcelle mène à la répartition suivante : l’accès du public et du personnel s’effectue depuis un parvis situé à proximité directe de l’entrée sur la parcelle pour desservir le bâtiment logistique implanté au milieu sud de la parcelle. De façon oblongue, sa façade nord, complétée d’une solide clôture, définit la frontière avec le reste du terrain, exclusivement dédié aux enfants. Les accès techniques et les ateliers sont implantés en fond de parcelle à l’angle sud-ouest. L’intervalle avec le bâtiment logistique délimite la cour de service distribuant les ateliers, la lingerie, et la restauration.

La partie supérieure de la parcelle est dédiée aux unités de vie dont l’accès s’opère de deux manières : soit par l’intérieur via une passerelle unique reliée au bâtiment logistique, soit par l’extérieur via une voie périphérique privative à sens unique, permettant l’accès individuel à chaque unité. Les deux extrémités de cette voie sont protégées par un portail à contrôle d'accès.

Avant même d’augurer la forme du projet, la décision est prise de séparer les lieux de vie des enfants des autres fonctions, uniquement accessibles par une passerelle franchissant un vide symbolique, tel un pont-levis au-dessus d’une douve marquant la frontière entre le monde des enfants et celui des adultes. Le franchissement de cette dernière est tant physique que psychologique.

Pour satisfaire aux nécessités collectives, les blocs sont répartis de manière à ce qu’ils rayonnent autour d’un espace commun d’activités, comme un micro village autour d’une place.

La forme singulière du projet peut surprendre mais elle résulte d’une réflexion attentive aux besoins des enfants. 

 

Visuels © : Florent Michel, 11h45, Adgia drones

 

 

 



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