“Le champ des possibles, micros-architectures à expérimenter” : l’exposition qui questionne notre rapport au confort C’est dans les parties basses de l’église Saint-Pierre, sur le site Le Corbusier que cette exposition a vu le jour, dans le cadre de la XIIe Biennale Internationale de Design Saint-Etienne. Ainsi, six micro-architectures investiront les terres céréalières du site, à la fin de l’été. Le but ? Interroger notre rapport au confort, en nous invitant à la découverte d’une “architecture utopique”. A l’origine de ce projet, Jonathan Omar et Lionel Dinis Salazar, designers qui expliquent : “L’idée est de réinterpréter le cabanon de Le Corbusier, et de l’adapter à des enjeux actuels. Nous avons donc externalisé les éléments de confort : là où l’on se fait à manger, les endroits chauds…” Six structures en sont nées. Un cabanon (zone d’habitation), une hutte (point chaud où l’on se retrouve en communauté), “la source”, un collecteur d’eau de rosée et de brume qui sert à récupérer l’eau pour le reste de la journée, une zone de défouloir avec un sac de boxe qui vient entourer un arbre et des altères réalisées en pierres de sel (utilisées à l’origine pour le bétails), un poste d’observation : structure en hauteur l’on on vient se coucher dans un filet de catamaran avec une vue sur les étoiles ; et enfin, le projet propose une revisite de la chaise LC4 de Le corbusier : l’idée est ici de venir prendre un bain de soleil afin de profiter de l’espace extérieur. Elles se trouvent pour l’instant dans des salles d’exposition et s’installeront dans les champs à la fin de l’été.Sensibles à la question environnementale, les designers ont souhaité créer : "À partir de matériaux à portée de main : la paille, la laine de paille, le bois…on vient fabriquer des abris avec ces matériaux. Le terrain investi est celui du champ en période de jachère. Or avec l’agriculture intensive, on se retrouve avec un épuisement des sols et des traitements trop intensifs. Nous on s’inscrit dans ce questionnement là. On crée des habitations avec le moins d’emprises au sol possible”, nous expliquent-ils.L’idée est que chacun puisse venir expérimenter ces micros-architecture, pour l’instant à l’état de prototype.Cette conception s’inscrit dans une approche expérimentale “d’habitat minimal”, c'est-à-dire dans l’idée de faire plus avec moins, de questionner notre rapport au confort.C’est dans le cadre de la Biennale internationale de 2022 que cette exposition a vu le jour, deux autres expositions de la Biennale mettent d’ailleurs en lumière l’enjeu de l’habitat sous sa forme la plus minimale. Un enjeu plus que jamais d’actualité avec le réchauffement climatique, et qui pousse à changer notre vision de l’habitat. Prêts à expérimenter ? Rendez-vous jusqu’au 15 janvier 2023 sur le site Le Corbusier à Saint-Etienne. Visuels Ⓒ : Alexandrario Précédent Suivant