A Liévin (62), à deux pas du Louvre-Lens, s'élève le nouveau centre de réserves et de conservation du Louvre. Inauguré le 8 octobre dernier, l'édifice conçu par le cabinet britannique Roger Stirk Harbour & Partners constitue le nouveau pôle culturel de la région des Hauts-de-France. Une architecture fonctionnelle mise au service du rayonnement international de l'institution.

Réalisée en prévention des risques de crues encourus par les collections du Louvre situées en zone inondable à Paris, le nouveau centre de réserves et de conservation du musée s'inscrit dans le cadre du plan de développement de l'institution aux niveaux national et international. Cet équipement dédié à recherche répond à une nouvelle manière de traiter et d'étudier les collections, tout en permettant au centre d'accueillir chercheurs et universitaires.

L'agence a donc imaginé un élégant bâtiment-paysage d'une superficie de 18 500 mètres carrés dont 9 600 mètres sont consacrés aux réserves et 1 700 mètres carrés sont dédiés à l'étude des œuvres. Fonctionnelle, la structure répond aux exigences logistiques du traitement des 250 000 objets d'art qui seront transférés au centre jusqu'en 2024.
Le centre s'organise sur un seul niveau de plain-pied qui comprend des espaces adaptés aux différentes focntions du lieu. Des espaces de travail ouverts baignés de lumière naturelle, un studio photo et des ateliers sont dédiés à l'étude des oeuvres. Tandis que six salles d'une hauteur sous plafond de 3 à 6 mètres et deux pièces sont destinées à la conservation, l'anoxie et la quarantaine. Surnommé « boulevard des œuvres », le grand couloir pourvu d'un éclairage zénithal permet la circulation des collections de l'aire de livraison de 400 mètres carrés aux espaces de conditionnement.

Le centre est d'ailleurs un laboratoire d'expérimentations architecturales mis au service de l'écologie et du développement durable. Semi-enterré, le bâtiment s'insère discrètement dans le paysage tout en assurant aux collections une stabilité climatique constante, que les soixante réserves du parisiennes et franciliennes ne garantissaient pas. L'édifice est également muni d'un toit légèrement incliné totalement investit par la nature, ce qui permet à la fois la récupération des eaux de pluie et l'inscription du complexe dans la dynamique verte de l'Arc vert d'Euralens. Des choix durables innovants bienvenus à l'heure de la crise écologique.

Un pôle culturel aux multiples facettes en phase avec son temps.

Pour en savoir plus, visitez le site de l'agence Rogers Stirk Harbour + Partners

Photographies : Joas Souza

Léa Pagnier



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