Aires Mateus : Faculté de Tournai À Tournai (Belgique), au cœur d'un îlot composé d'anciens bâtiments industriels et hospitaliers du XVIIIe siècle, se trouve un intrigant volume sculptural tout de blanc paré. Une réalisation minimaliste signée par l'agence portugaise Aires Mateus hébergeant la nouvelle Faculté d'architecture et d'urbanisme de l'Université Catholique de Louvain autrefois situé sur le campus de l'Institution Saint-Luc.Désireuse d'améliorer sa visibilité et d'offrir à ses 600 étudiants en architecture des espaces de travail plus grands, l'Université Catholique de Louvain a lancé en 2014 un appel d'offre pour la réhabilitation de son second campus, situé dans l'hyper-centre de Tournais. L'îlot, autrefois occupé par des entreprises bancaires, est constitué de plusieurs bâtiments datant de différentes époques, séparés par une vaste cour comprenant des maisons de campagne au nord, d'anciens locaux industriels du XIXe siècle à l'est et d'un vieil hôpital du XVIIIe siècle à l'ouest.Face à des agences telles que Lacaton & Vassal, Robbrecht & Daem, V+ et AAVO, le projet des Portugais d'Aires Mateus a été retenu grâce à un étonnant monolithe de béton inséré entre les constructions existantes, dans un plan en L traversant la parcelle de part en part.L'édifice hébergeant un hall d'accueil dans son aile la plus longue et un auditorium de 300 places dans l'autre, permet d'une part de redéfinir les limites de la cour arborée et d'autre part d'apporter à la Faculté, une façade d'entrée emblématique, positionnée entre deux immeubles tertiaires en brique rouge et matérialisée par une forme géométrique triangulaire en creux, faisant office de préau protecteur. L'imposant volume en léger retrait de la rue, ponctué par un entrelacs d'escaliers menant à l'étage où se trouvent les ateliers des élèves, constitue ainsi un objet sculptural, indépendant de son contexte et de ses constructions – presque – mitoyennes.Une proposition surpenante apportant un vent d'air frais à cet ensemble de constructions anciennes.Pour en savoir plus, visitez le site d'Aires MateusPhotographies : Tim Van de Velde Précédent Suivant