EM2N : Cinémathèque suisse La cinémathèque suisse s’est dotée d’un nouveau bâtiment. Le projet situé aux abords d’un paysage villageois fait le choix de s’enfouir et de trouver plusieurs milliers de mètres carrés sur cinq niveaux en souterrain. Ce bunker à mémoire cinématographique laisse en surface s’exprimer une architecture à la géométrie franche. Elle est recouverte de plaques d’acier rouillées renforçant le caractère industriel de la partie émergée du projet.La cinémathèque de Suisse représente le sixième plus grand centre d'archivage cinématographique du monde. La CSP conserve 3,5 millions de pièces de collection dont des films, des images extraites de films, des médias imprimés ainsi que des appareils historiques. Au total, plus de 13.000 mètres carrés accueillent des auditoriums, une bibliothèque, des bureaux, des salles de conférence, des boutiques, un hall d'accueil, un cinéma et les archives en elles-mêmes.L’ensemble des espaces publiques sont groupées au sein du bâtiment Penthaz I, tandis que les archives sont conservées dans la partie souterraine du complexe, Penthaz II. Elles profitent ainsi d’une protection optimale au sein de ce que les architectes décrivent comme un «super-functional bunker » de cinq niveaux de sous-sol. Ces deux pôles présentent des fonctions complémentaires : l’un donne à la cinémathèque un rôle signalétique à l’extérieur tandis que l’autre lui permet au contraire de multiplier ses surfaces sans entraver le paysage environnant.La partie extérieure de la cinémathèque se compose de plusieurs corps de différentes longueurs, parallèles les uns aux autres. Ce positionnement reste visible à l’intérieur, où trois axes de circulations principaux traversent perpendiculairement les bâtiments parallèles. Les diverses salles communiquent visuellement entre elles par de larges baies, offrant une perspective intéressante d’un bout à l’autre du complexe.L’ensemble s’habille d’une peau d’acier oxydé, dont la lente altération confère au complexe une identité propre et fait écho, selon les architectes, à la dimension industrielle du cinéma et au rôle de conservation inculqué aux cinémathèque.Photographies : Roger FreiPour en savoir plus consultez le site de EM2N. Précédent Suivant