Signé Odile Decq, le nouveau bâtiment du Frac Bretagne sera inauguré le 6 juillet 2012 et ouvrira au public le 15 septembre 2012. Situé en bordure du Parc de Beauregard, dans la ZAC de Beauregard, au nord-ouest de Rennes, un quartier en cours d’urbanisation, le bâtiment s'étire à la lisière de la ville et de la campagne.

Se développant sur 5 000 m2, il se compose de 3 galeries d'exposition, d'espaces de conservation et d'ateliers techniques, d'un centre de documentation, d'un service éducatif, d'un accueil et d'une salle de conférence. L’ensemble de l’édifice est construit en matériaux bruts traités en surface : béton architectonique, inox coloré noir, laque rouge, verre. Il décline différentes matières de noir, différentes densités, du plus dense au plus léger, jusqu'au verre teinté noir et dégradé transparent.

Sur ce projet, Odile Decq précise:

"Notre projet réinterprète l’idée duelle et apparemment contradictoire, de la nécessaire inscription urbaine et de l’échappée immatérielle, du naturel et de l’artificiel, du lourd et du léger, de l’ombre et de la lumière. L’entrée, le foyer, les rampes, les passerelles, la terrasse au-dessus, tous les lieux sont conçus pour entraîner le visiteur dans un parcours au long cours, pour la déambulation au travers du bâtiment. Ce faisant, la découverte est permanente. L’espace n’est pas centré. Aspirées vers le haut ou mises en abîme, les perspectives sont tangentielles et enchaînent les points de vue séquentiels. L’espace est non statique mais dynamique et attire le visiteur dans une constante découverte. Alors, la déambulation verticale devient évènement. Depuis la ville, en arrivant, c’est un bloc énigmatique d’acier noir/bleu, une « gravité en suspension», une limite supérieure flottante, des matières de noir qui s’entrouvrent et révèlent subtilement au long des lumières mouvantes de la journée l’intensité interne. En pleine lumière, la façade de verre teinté gris sombre est presque réfléchissante. Elle ne laisse entrevoir qu’une partie de la réalité du bâtiment. Dès la tombée de la nuit, la façade laisse alors percevoir le feu intérieur qui l’anime. La promenade intérieure, l’intensité de sa mise en couleur, se donnent à voir. La fracture verticale, l’interstice créé au sein du parallélépipède monolithique a créé l’ouverture sur l’intérieur, la mise en tension du dessous et du dessus, révélée dans le foyer entre la sous-face rouge de la grande salle d’exposition et les facettes supérieures du volume de la salle de conférence. De même, le décalage des niveaux entre les espaces situés de part et d’autre permet la mise en relation verticale de toutes les activités, depuis la conservation des œuvres, au sous-sol, jusqu’aux espaces du centre de documentation et de l’administration sur la terrasse. L’attraction, engendrée par la déambulation le long des rampes étagées autour de l’atrium, fait du bâtiment du FRAC un paysage vertical dans l’entre-deux. Le dispositif des rampes, des passerelles et de l’ascenseur monte-charge créent différents chemins pour expérimenter le bâtiment, ses activités et les expositions."

Photographies: Agence ODBC

Images de synthèse : Odile Decq-Labtop

Pour en savoir plus, visitez le site de l'agence Odile Decq - Benoît Cornette.



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