Signé par Juliette Rubel, le décor du restaurant Maslow, situé à Paris dans le 1er arrondissement, vibre d’une belle énergie, comme un message d’optimisme où la couleur orange - emblématique de l’établissement - sert de fil rouge ! L’architecte a réinventé jusque dans ses moindres détails ce vaste lieu de 338 m2. 

Au plafond, le réseau de ventilation est mis en évidence ; les gaines métalliques sont soulignées et laquées du fameux orange vitaminé. Le contraste est saisissant avec le béton beige texturé des murs et le bois du parquet d’origine, rénové dans un souci de réemploi.

Fidèle à ses aspirations esthétiques, Juliette Rubel a ici dynamisé l’espace grâce à un important travail sur la lumière qui sculpte les volumes. Dessinée sur mesure et suspendue au plafond, une structure métallique munie de systèmes d’éclairage vient ainsi happer le regard. À proximité, tel un rideau, des luminaires du Studio Vantot édités par DCW semblent également se dupliquer à l’infini.

Autre signature architecturale, les miroirs offrent des jeux de profondeur et étirent les perspectives. En forme de bandes, disposés de manière inclinée sur les murs, ils dévoilent l’extérieur et la vue sur les rives de la Seine. Dans les deux premières salles, ces miroirs permettent aussi à la tonalité orange du mobilier de se réfléchir avec intensité.

L’ensemble des assises du restaurant - dont des chaises de Bruno Rey - sont vintage dans une démarche de sourcing raisonné ; elles proviennent toutes du Cartel de Belleville avec lequel Juliette Rubel collabore étroitement. Dans ce même esprit écoresponsable, les matériaux sélectionnés proviennent d’entreprises françaises afin de limiter l’impact environnemental. Ils sont d’ailleurs tous vegan.

La troisième salle offre, quant à elle, un décor différent autour d’un sol peint en beige et de murs habillés de panneaux en béton strié dans lesquels des banquettes semblent se fondre. Cet espace est séparé de la cuisine par une verrière révélant ce qui se déroule en coulisses. L’exercice de style se poursuit enfin jusqu’aux toilettes où l’orangé fait un retour en force, à travers un all-over du sol au plafond.

Avec une attention portée au moindre détail, Juliette Rubel dialogue au plus près du concept de ce restaurant dédié à une cuisine sexy veggie. L’architecte a également su tirer parti des contraintes liées au bâtiment dont une partie est inscrite au patrimoine historique. Derrière une façade en bois classiquement parisienne, Maslow révèle un univers audacieux relevé d’un zeste de glamour.

 

Visuels © : Maki Manoukian, Marthe Sobczak



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