Controversées hier, appréciées aujourd’hui, les installations disposées par des artistes contemporains dans les rues de la capitale provoquent souvent des débats médiatiques avant de se fondre dans le paysage urbain. Après la récente polémique du Bouquet of Tulips de Jeff Koons, la rédaction de Muuuz vous propose une visite des installations urbaines les plus remarquées et remarquables de Paris !

Les Colonnes de Buren, 1986

Baptisés « Colonnes de Buren », Les Deux Plateaux est une installation réalisée par l’artiste français Daniel Buren en 1986 dans la Cour d’Honneur du Palais Royal (1er arrondissement). Suite à une commande publique lancée par le ministre de la Culture Jack Lang en 1983, le plasticien conçoit une œuvre très urbaine : un ensemble de 260 cylindres en marbre habillés des célèbres rayures Buren et disposés selon deux plans. Aujourd’hui star des feed Instagram, Les Deux Plateaux ont pourtant fait couler beaucoup d’encre dans les années 1980. Le projet a longtemps suscité des controverses médiatiques et des recours juridiques menés par des détracteurs fermement opposés à l’implantation d’une œuvre contemporaine dans un site historique classé. En plus de trente ans, les colonnes ont fini par mettre tout le monde d’accord.

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La Fontaine Stravinsky, 1983

La Fontaine Stravinsky est le fruit de la collaboration entre Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, couple iconique de l’art contemporain. Construite en 1983 sur une place adjacente au Centre Pompidou (4ème arrondissement), l’installation rend hommage au musicien russe Igor Stravinsky. Elle comprend en effet seize sculptures monumentales mécanisées faisant chacune référence à une composition de l’artiste. A la fois animé, colorée et hybride, le chef-d’œuvre a pu voir le jour grâce au financement public et au soutien de Claude Pompidou.

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Bouquet of Tulips, Jeff Koons, 2019 – Jardin des Champs Elysées

Après trois ans de polémique, le Bouquet of Tulips de l’artiste américain Jeff Koons prend désormais place sur un carré de pelouse du Jardin des Champs Elysée. Le bouquet de fleur monumental avait été imaginé par l’artiste en 2016 comme un cadeau à un Paris récemment touché par les attentats. Une attention qui ne semble pas être au goût de tous et qui, une fois inaugurée, continue de faire parler d’elle. Si l’artiste y voit des références à la Statut de la liberté et au Bouquet de l’amitié de Picasso, grand nombre de français considère ce présent comme une preuve d’opportunisme et décrie le manque de raffinement de la sculpture. Elle a d’ailleurs été vandalisée la semaine dernière, et nettoyée depuis. Jamais un bouquet de fleurs n’aura autant fait débat !

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Le Bel costumé, Jean Dubuffet, 1998 – Jardin des Tuileries

Le Jeu de Paume, le Louvre ou encore le Musée de l’Orangerie, nombreuses sont les institutions artistiques qui rythment la vie du Jardin des Tuileries. C’est dans ce contexte d’effervescence culturelle qu’en décembre 1998, l’Etat et le Fond National d’Art Contemporain Direction de l’Architecture et du Patrimoine demandent à une dizaine de sculpteurs de peupler le parc parisien d’œuvres contemporaines. Parmi elles, Le Bel Costumé de Dubuffet interloque les passants par sa forme biscornue et ses couleurs primaires. Cette sculpture de 4 mètres de haut issue du cycle de l’Hourloupe de l’artiste est un agrandissement en époxy d’une maquette imaginée en 1973. Roi de l’art brut, Dubuffet enchante les promenades dominicales du 1er arrondissement grâce à ce personnage naïf et attachant.

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Cœur de Paris, Joana Vasconcelos, 2019 – Porte de Clignancourt

Installée à l’occasion de la Saint-Valentin dans le cadre de l’accompagnement artistique du prolongement du Grand Paris, le Cœur de la plasticienne franco-portugaise Joana Vasconcelos célèbre son amour pour Paris ainsi que ses racines portugaises. Culminant à 9 mètres de haut, l’installation se compose d’un mat et d’un gros cœur rouge revêtu de 3 800 azulejos, carreaux de faïence typique de la péninsule ibérique. Egayant le quartier de la Porte de Clignancourt, l’œuvre a tout même fait grincer des dents les locaux qui condamne son prix de 650 000 euros financé avec l’agent des contribuables. Pas que de l’amour donc pour Joana Vasconcelos.

 

La Rédaction



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