Panama : le paravent hommage à la forêt immergée du lac Gatún par Reda Amalou

Croire en la nature et la laisser s’exprimer : tel est l’acte de création qui donne naissance au paravent Panama. Cette pièce unique est dessinée par l’architecte et designer Reda Amalou. Elle rend hommage à la forêt submergée par les eaux du lac Gatún, au cœur du Panama.

À travers le paravent Panama, Reda Amalou ressuscite une nature oubliée depuis près de 100 ans. Le bois de noyer et de zapatero utilisé provient d’une forêt submergée par les eaux du lac Gatún, l’un des plus grands lacs artificiels au monde, créé en 1913.

Immergé dans des eaux minéralisées, privé d’oxygène et séché par le soleil lors des décrues, ce bois a acquis un caractère et une teinte uniques. Il est sublimé à travers ce paravent d’exception, véritable œuvre d’art réalisée en pièce unique pour la Collection Galerie de Reda Amalou. Son dessin brut, l’irrégularité soyeuse de ses panneaux, laissent s’exprimer la nature. La matière vivante, majestueuse, habite cette pièce de collection.

Le bois a été fourni par l’entreprise Reduxwood. C’est elle qui a sécurisé le lac Gatún. Sous ses eaux se trouve une forêt entière composée d’arbres massifs, vivants depuis l'époque de Christophe Colomb. Peu à peu, les arbres sont devenus un danger pour la navigation sur le lac, particulièrement pendant la basse saison. Les autochtones panaméens étaient surpris par des troncs remontant à la surface, et la cime des feuillus tropicaux devenait visible lorsque les eaux se retiraient.

Les peuples panaméens ont donc plongé sous les eaux troubles pour couper les arbres à l’aide de tronçonneuses hydrauliques. Pour ne pas perturber l’environnement, de l’huile végétale a été utilisée comme lubrifiant, à la place du pétrole brut raffiné. Une fois récolté, le bois a été séché pendant près de trois ans et peaufiné à la main par des artisans. Plusieurs pièces d’art, hommage à la nature, en sont nées, notamment le paravent Panama signé Reda Amalou Design.

Visuels © : Mikael Benard