Alors que le festival artistique Burning Man se termine, retour sur l'une des propositions qui, même si elle n'a pas été réalisée, a beaucoup fait parler d'elle cette année : The blanket, de l'architecte Russe Alexander Shtanuk. Une gigantesque canopée ondoyante constituée de 3 350 couvertures de survie. Une installation hors limite, à l'image de l'événement.

Chaque année, le désert de Black Rock, dans le Nevada, (USA) s'enflamme durant le festival Burning Man. Dix jours de fêtes et de performances artistiques, où l'émerveillement n'a d'égal que l'excentricité de ses participants. Un événement trentenaire dont la notoriété grandissante pousse à la course au gigantisme. Ainsi l'architecte Alexander Shtanuk a-t-il proposé l'adaptation XXL de son œuvre sobrement intitulée The blanket – « couverture » en français –, réalisée à moindre échelle lors du festival de Land Art Archstoyanie en Russie.
Pour Burning Man, il propose ainsi l'installation d'une immense toile carrée de 100 mètres de côté, constituée de 3 350 pièces de couvertures – de 2,1 mètres par 1,6 –, renforcée par 40 kilomètres de ruban adhésif. Le dispositif volerait aux vents dans cette vaste plaine aride du Nevada, seulement retenue par un tractopelle et quelques points d'ancrage au sol. Une vague aux scintillements métalliques, comme un clin d'œil au lac qui prenait ici place il y a quelques milliers d'années. La réalisation, en plus de refléter le soleil, aurait par ailleurs vocation à protéger les usagers de ses rayonnements – la face argentée du voile bloquant 97 % du rayonnement lumineux grâce à la pulvérisation d'aluminium sur une couche de plastique de quelques microns d'épaisseur.

Malheureusement, l'objectif de 17 500 dollars – un peu plus de 15 000 euros –, fixé durant la campagne de crowdfunding n'a pas été atteint et le projet restera donc dans les cartons... jusque quand ?

Photographies : Alexander Shtanuk



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