Le pisé, c’est cette technique ancienne utilisée dans différentes régions françaises, en particulier en Rhône-Alpes. En région Sud, l’on trouve encore de nombreux exemples d’ouvrages réalisés sur ce procédé où les murs porteurs sont faits d'un matériau compacté dans un coffrage, notamment le long de la vallée du Rhône, du Vaucluse à la Camargue. Ici, la technique a été largement éprouvée du Moyen Âge au 19e siècle.

Et aujourd’hui, le pisé connaît un regain d’intérêt pour ses nombreux atouts. C’est en effet un matériau biosourcé qui dispose d’une capacité thermique volumique importante et d’une perspirance excellente. En outre, il est souvent possible d’utiliser directement la terre issue des fondations ce qui limite au maximum le transport. Autre avantage encore : la possibilité de le préfabriquer en atelier ou sur chantier.

De fait, T3 architecture s’intéresse au pisé depuis de nombreuses années. L’agence pense en effet que ce matériau est particulièrement adapté à la construction en climat méditerranéen. En raison de sa masse, un mur en pisé augmente l’inertie d’un bâtiment ce qui permet de lisser les variations de température et de différer les pics (déphasage). Les variations de température sont ainsi moins importantes et retardées dans le temps.

Le mur peut ainsi réguler l’hygrométrie de l’air en se chargeant d’eau. Il la restituera ensuite par évaporation ce qui rafraîchira les locaux.

Afin de réduire l’épaisseur et le poids des murs (environ 45 à 50 cm de large pour un mur conventionnel), T3 Architecture développe une technique de remplissage en pisé dans une ossature bois. Une approche qui lui permet aussi de réaliser des murs plus rapidement et de faciliter le calcul des structures qui peut être réalisé par un bureau de structure bois traditionnel. L’allégement du mur permet aussi de réduire le coût des fondations



Visuels © : Agence T3 Architecture



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