Paul-Emmanuel Loiret et Serge Joly : au cœur du groupe scolaire Thomas Pesquet Ce projet se situe à Villepreux, une commune du département des Yvelines, en Île-de-France, à environ 12 km à l’ouest de Versailles. Dans la perspective de l’avenue du Grand Canal, la façade principale du groupe scolaire décrit une courbe dégageant progressivement une surface libre sur l’angle nord-ouest de la parcelle. L’espace ainsi dégagé permet la création d’une place structurant l’implantation urbaine, depuis la rue des petites écuries, elle est positionnée de manière à ouvrir visuellement l’axe prolongé par la venelle piétonne vers la plaine de Versailles, depuis la plaine, le bosquet végétal formé autour de la place et du parc de stationnements, s’intègre dans la composition du grand paysage. En s’ouvrant sur l’ouest, la place met à distance les immeubles de logements et bénéficie d’une orientation solaire favorable. Elle permet d’autre part une liaison urbaine et visuelle généreuse, fluide et douce entre la promenade en crête du talus de la départementale, les stationnements, l’Avenue, le groupe scolaire et le quartier résidentiel au sud. Espace piéton à la croisée des flux, le lieu devient idéal pour ouvrir les parvis des écoles et offrir aux habitants et aux écoliers un espace de jeux, de partage et de rencontre, un lieu actif, convivial et ludique avant et après l’école. Le caractère public, accessible et ouvert du groupe scolaire est ainsi affirmé dans un quartier à dominante résidentielle et en déficit d’espaces collectifs. Bien que largement ouvert sur la place, le bâtiment s’implante à l’alignement et dans une continuité de gabarit avec le pignon des logements mitoyens au nord-est et suit la forme du terrain en RDC dans sa limite sud. Les volumes bas au sud favorisent les apports solaires dans les cours de récréation et un rapport d’échelle convenable avec les maisons mitoyennes. À l’est, l’implantation en retrait et aussi en RDC ménage une bande plantée au contact des jardins du petit collectif proposant de fait une relation de politesse avec le voisinage par une mise à distance des constructions et le dessin de volumes bas. Donnant sur la place, les façades principales sont composées de deux strates superposées et contrastées. En partie basse, le socle minéral, protecteur et massif, est composé de briques pleines aux teintes naturelles rythmées par des ouvertures ponctuelles et verticales en menuiserie bois. Les halls très largement vitrés des différentes entités fonctionnelles y sont disposés face au parvis et sont reliés par un auvent continu qui épouse la géométrie du bâtiment et protège les parents de la pluie. En partie haute, un couronnement horizontal largement vitré et marqué par de fins éléments verticaux compose une fenêtre panoramique continue sur le grand paysage et sur les quartiers pavillonnaires au sud et à l’est. Les montants verticaux en bois et les débords de toit de profondeurs variables selon les orientations protègent les façades du soleil et des intempéries. La toiture accueille quant à elle une prairie fleurie plantée d’une végétation saisonnière. Visuels © : Schnepp-Renou, Paul-Emmanuel Loiret Précédent Suivant